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Oicha: la société civile tire la sonnette d’alarme après une attaque meurtrière

La société civile de la commune rurale d’Oicha, région stratégique de la République démocratique du Congo, a vivement interpellé les Forces armées de la RDC (FARDC). Cet appel fait suite à une série d’attaques meurtrières perpétrées par les rebelles des ADF, notamment celle survenue dans la nuit du mardi 4 décembre. Ce raid sanglant, ayant ciblé le quartier de Tenambo, a causé la perte tragique de sept vies civiles.

Isaac Kavalami, président de cette structure citoyenne, n’a pas mâché ses mots. « Ceux qui sont censés protéger la population disposaient des informations, mais elles n’ont malheureusement pas été exploitées », a-t-il déclaré avec fermeté. La société civile reproche aux autorités sécuritaires de ne pas avoir prêté attention aux nombreuses alertes lancées avant l’attaque. L’inaction apparente des services de sécurité a laissé un goût amer au sein d’une population déjà marquée par l’angoisse et la peur.

L’accusation porte également sur un déséquilibre dans l’attention accordée aux différentes menaces sécuritaires. Alors que les forces armées semblent concentrées sur la menace du M23, la vigilance quant à l’activisme destructeur des ADF semble insuffisante. « L’attaque de Tenambo n’est pas un cas isolé. Nous avons signalé des rumeurs persistantes à Kokola et des incidents également à Mapiki. Il est impératif de considérer cette menace avec le sérieux qu’elle exige », a ajouté M. Kavalami, visiblement inquiet pour l’avenir de sa communauté.

Le problème ne se limite pas à la sécurité physique. Cette spirale de violence affecte gravement les activités agricoles, poumon économique d’Oicha. « Une population jusque-là calme, tournée vers ses activités agricoles, est aujourd’hui plongée dans l’émotion et la peur. Cette perturbation brutale menace le tissu socio-économique de la région », s’est-il indigné.

Cependant, alors que la société civile sonne l’alarme, une question demeure : pourquoi les alertes sont-elles systématiquement ignorées ? Les FARDC, confrontées à une multitude de fronts, n’ont pas encore commenté cet appel à la vigilance. En attendant, les habitants d’Oicha se demandent combien de temps ils devront encore vivre sous une épée de Damoclès.

Cette situation met également en lumière un problème structurel plus vaste en République Démocratique du Congo : la coordination entre les forces armées et les communautés locales. Dans un pays où l’insécurité est multiforme, chaque négligence coûte cher, en vies humaines et en stabilité économique. Tandis que les forces armées continuent leur lutte, la population d’Oicha, elle, demeure à la merci de l’incertitude et de la peur.

À l’heure où les priorités nationales en matière de sécurité semblent éparpillées, une prise de conscience s’avère urgente. Le prix de l’inaction pourrait être le désespoir collectif d’une communauté qui, jusqu’ici, n’a réclamé que le droit de vivre en paix.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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