La ville de Bukavu, au Sud-Kivu, est depuis le 4 décembre le théâtre d’une mission conjointe réunissant des membres du Gouvernement congolais, de la MONUSCO, et des Agences des Nations unies. Cette délégation s’attelle à évaluer l’état des sites stratégiques, principalement militaires, légués par la MONUSCO lors de son retrait de cette province en juin dernier.
Visites sur le terrain. La délégation a entrepris de visiter trois bases militaires majeures situées à Kavumu et Amsar, anciennement utilisées par des contingents onusiens uruguayens, pakistanais et chinois. Ces infrastructures sont désormais sous la supervision des Forces armées de la RDC (FARDC). Accompagné par le général Jacques Ilunga, commandant adjoint de la 33e Région militaire, le groupe a pu constater que les biens et matériels hérités sont en bon état.
« Il n’y a rien de perdu. Tout est bien conservé », a assuré l’officier, avant d’ajouter qu’avec un appui supplémentaire, la gestion de ces sites pourrait encore s’améliorer.
Satisfaction exprimée par le gouvernement. Noel Mbemba, délégué général du Secrétariat technique du Gouvernement chargé du désengagement de la MONUSCO, a salué les efforts des militaires pour maintenir ces sites dans un bon état. « Les trois sites, c’est un échantillon que nous avons prélevé. Nous avons constaté que les militaires les utilisent bien et qu’ils ne sont pas laissés à l’abandon », a-t-il déclaré. Une reconnaissance qui témoigne de la volonté du Gouvernement de renforcer son autonomie dans la gestion de ces ressources vitales.
Un nouveau chapitre pour le Sud-Kivu. Ce déplacement de la mission conjointe devrait s’étendre jusqu’au 7 décembre, marquant une étape cruciale dans la transition post-MONUSCO. Dans un contexte où la sécurité reste un enjeu majeur, ces initiatives visent à poser les bases d’une stabilité renforcée pour cette région de la République Démocratique du Congo. Une question demeure cependant : comment optimiser davantage les ressources et coordonner efficacement l’accompagnement pour pérenniser ces acquis stratégiques ?
Avec ces avancées, le Sud-Kivu espère voir émerger un modèle de gestion sécuritaire local qui pourrait inspirer d’autres provinces confrontées aux mêmes défis.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net