La nuit du 3 au 4 décembre a été marquée par une terrible série d’attaques armées dans le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu. Les villages de Kiheru, Rukoko et Ngangi 1 ont été la cible de malfaiteurs non identifiés, répandant une vague de terreur parmi les habitants. Ces événements soulignent une réalité inquiétante : la montée en flèche de l’insécurité dans cette région troublée.
Les assaillants, armés et déterminés, ont tiré plusieurs coups de feu avant de faire irruption dans des habitations. Ces intrusions ont entraîné des scènes de violence : les occupants ont été grièvement tabassés et dépouillés de leurs biens. Parmi les victimes, un enseignant de l’école primaire Birere, résidant à Kiheru, a subi de graves blessures à la tête. Ce dernier a non seulement été brutalement agressé mais également volé. Les malfrats ont emporté de l’argent et des biens précieux, plongeant les familles dans une double épreuve : la peur et la perte.
Cet acte de criminalité, comme l’a rapporté Thierry Gasisiro, secrétaire exécutif de la société civile locale, a instillé une panique généralisée dans les villages affectés. Dans son intervention, il a une nouvelle fois attiré l’attention sur le fait que la criminalité ne cessait de croître malgré des alertes répétées lancées aux autorités compétentes. « En dépit de différentes alertes, les cambriolages continuent, les bandits vaquent à leur sale besogne, sans la moindre inquiétude. Il est temps que les autorités puissent accentuer les mesures sécuritaires », a-t-il déclaré avec véhémence.
Gasisiro a également évoqué les conditions difficiles dans lesquelles opère la police locale. Mobilité réduite, moyens insuffisants, manque d’équipements adéquats : l’effectif policier est loin d’être à la hauteur pour répondre efficacement à de telles urgences. « Donc ça fait que cette police n’est pas au lieu attendu en temps utile. Il est donc temps que les autorités puissent voir comment la renforcer et lui doter des équipements pour lui permettre de travailler efficacement », a-t-il précisé.
Ce drame met une fois de plus en lumière les défis sécuritaires colossaux auxquels fait face cette province de la République Démocratique du Congo. Alors que les habitants continuent de vivre dans l’angoisse d’être les prochaines victimes, la question se pose : combien de temps cette situation intenable durera-t-elle encore ? Les autorités sauront-elles enfin allouer des ressources suffisantes pour enrayer ce phénomène ou la population devra-t-elle continuer à vivre sous le joug de l’insécurité ? Il est urgent que des actions concrètes soient entreprises pour que les habitants de Nyiragongo puissent retrouver une vie paisible.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net