Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre, Byamungu Kachelewa, Directeur de la radio Maendeleo FM à Bunia, a été victime d’une attaque brutale menée par des bandits armés. Ces malfaiteurs, déterminés et organisés, n’ont pas seulement pillé le domicile, mais ont également semé un chaos émotionnel parmi ses proches. Le compte rendu bouleversant de ce crime illustre une fois de plus la fragilité de la sécurité au cœur de l’Ituri, une région déjà marquée par des tensions récurrentes.
Byamungu Kachelewa a subi des blessures sérieuses à la tête et au bras, résultant des coups de machette reçus au cours de cet assaut nocturne. Selon son témoignage poignant, non content d’agresser violemment leur cible, les bandits auraient également torturé ses enfants avant de s’enfuir avec des biens de valeur et de l’argent. Ces assaillants ont, semble-t-il, méthodiquement préparé leur opération, détruisant les ampoules extérieures pour plonger leur cible dans une obscurité totale avant de s’introduire dans sa maison.
« Quand j’ai écouté les cris de douleur de mes enfants qui étaient torturés, j’ai ouvert la porte de ma chambre », a déclaré la victime. Ce geste désespéré a été accueilli par une violence inouïe : » Ils m’ont accueilli à coups de machette. » Plus inquiétant encore, Byamungu Kachelewa affirme que les criminels semblaient avoir pénétré malgré une porte d’entrée en métal qui ne présente aucune trace de forçage. Ces faits soulèvent des questions cruciales sur l’impact de ce type de criminalité dans cette région déjà en proie à des troubles.
En marge de ces événements, le commandant urbain de la police de Bunia, le colonel Abeli Mwangu, a indiqué que des investigations sont en cours pour identifier les auteurs de cette agression inhumaine. Malgré ces assurances, ce drame alarme sur la situation sécuritaire dans la région d’Ituri, et interroge sur les moyens disponibles pour protéger les habitants des attaques ciblées.
Ce n’est pas un incident isolé, mais le reflet d’une insécurité croissante qui gangrène de nombreuses zones en République Démocratique du Congo. Pendant que les enquêtes se poursuivent, l’opinion publique continue de réclamer des actions concrètes pour sécuriser les citoyens et prévenir des drames similaires. Combien d’autres incidents faudra-t-il pour que des mesures fermes soient prises ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net