Le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe a rendu son verdict ce mercredi 27 novembre lors d’une audience à la prison centrale de Makala. Seth Kikuni, président de Piste pour l’émergence, a été condamné à une peine d’un an de prison. Cette décision intervient au terme d’un procès ouvert le 23 octobre après que l’accusé ait été détenu pendant une période prolongée dans les installations des services de sécurité.
C’est par le biais des réseaux sociaux, sur son compte X, que l’avocat de Seth Kikuni, Laurent Onyemba, a fait connaître son intention d’interjeter appel de cette décision. « Je viens d’apprendre la condamnation à une année de prison de mon client, Seth Kikuni. Sous réserve de sa diligence, je me réserve le droit d’interjeter appel », écrivait-il dans la soirée de ce même jour.
Le ministère public avait auparavant requis une peine de trois ans de prison contre l’homme politique. Les charges retenues contre Seth Kikuni incluaient notamment l’incitation à la désobéissance civique et la propagation de faux bruits. Ces accusations découleraient selon les sources d’un échange qu’il avait eu avec les militants de son parti à Lubumbashi.
Cette condamnation soulève de nombreux questionnements sur l’état des libertés d’expression et des droits politiques en République démocratique du Congo. Alors que le pays fait face à des défis sur le plan politique et socio-économique, ce développement judiciaire pourrait relancer le débat sur l’équilibre entre la sécurité nationale et le respect des droits des leaders politiques et militants.
L’affaire Seth Kikuni pourrait bien marquer un tournant parmi les récents événements en République Démocratique du Congo et susciter l’intérêt à l’international. Pour l’heure, l’équipe juridique de l’accusé envisage déjà les étapes suivantes, menaçant de prolonger une affaire judiciaire qui a tenu en haleine les observateurs de la scène politique congolaise.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net