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Mwene-Ditu : Les journalistes se révoltent après une agression barbare

L’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) section Lomami-Sud a pris une mesure forte et sans précédent dans la ville ferroviaire de Mwene-Ditu en imposant, à partir du vendredi 22 novembre, un embargo médiatique total contre les activités de l’Union des défenseurs des taximen motos. Cette décision fait suite à une agression grave survenue la veille, lors d’une manifestation des conducteurs de taxi-motos. Deux journalistes, Stanis Kazadi et Jean Paul Koel Tshimanga, ont été victimes d’actes d’une violence inacceptable : agressés physiquement, ils ont également été dépouillés de leurs téléphones portables, de leur argent et de leur matériel de reportage.

L’incident s’est déroulé jeudi, alors que les reporters étaient en pleine couverture d’une manifestation organisée par les taximen motos. Ceux-ci protestaient contre le recouvrement forcé de la taxe de stationnement imposée par la mairie de Mwene-Ditu. Ce reportage aurait dû témoigner des aspirations des citoyens, mais il s’est transformé en cauchemar pour les journalistes, exposant une situation inquiétante pour la liberté de presse en République Démocratique du Congo.

Le secrétaire de l’UNPC Mwene-Ditu, Mohnabe Kanyinda, ne cache pas son indignation. Il a qualifié ces événements de « barbares » et appelle à une ferme réponse judiciaire. Pour l’UNPC, protéger les journalistes, c’est défendre un pilier essentiel de la démocratie. En guise de protestation, l’UNPC a non seulement interdit toute diffusion médiatique des activités liées aux conducteurs de taxi-motos, mais elle a également sommé les autorités de la ville de prendre des mesures drastiques contre les auteurs de ces actes violents.

La situation lève un voile inquiétant sur l’état de la sécurité des journalistes en République Démocratique du Congo. Pourquoi des professionnels de la presse, piliers de l’information objective, devraient-ils craindre pour leur sécurité en accomplissant leur devoir ? L’agression de Stanis Kazadi et Jean Paul Koel Tshimanga n’est pas un incident isolé, mais un signal d’alarme sur les dérives auxquelles la liberté d’informer est confrontée dans certaines régions du pays.

En réaction, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer justice et dénoncer l’impunité dont bénéficient souvent les agresseurs de la presse en RDC. Le cas de Mwene-Ditu met une fois de plus en lumière le difficile équilibre entre tensions sociales, revendications citoyennes, et respect des droits fondamentaux.

Ce boycott médiatique est-il la solution à long terme, ou un simple geste symbolique face à un problème plus profond ? Ce qui est certain, c’est que des actions fermes doivent être entreprises pour restaurer la confiance entre les journalistes et la société qu’ils servent loyement. Mwene-Ditu sera-t-elle le théâtre d’un changement structurel ou restera-t-elle un exemple inquiétant des violences contre la presse ?

Source: radiookapi.net

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