Depuis jeudi 21 novembre, un front uni constitué des Forces armées de la RDC (FARDC) et de l’armée ougandaise (UPDF) s’est activé dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, pour traquer les rebelles ADF. Ces opérations, menées dans la localité de Kingamuvivi, visent à contrer les incursions des rebelles et empêcher leur retour dans leurs anciens bastions. Selon le colonel Mak Hazukayi, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord-Kivu, les troupes combinées FARDC-UPDF ont déployé des efforts significatifs pour bloquer les tentatives des ADF de traverser la route stratégique Eringeti-Kainama.L’importance de ces opérations ne saurait être sous-estimée. Les rebelles ADF, responsables de violences extrêmes dans cette région, continuent d’être une menace pour la stabilité et la sécurité des populations locales. La coalition appelle à la vigilance des habitants de Kingamuvivi et des villages environnants. Selon le colonel Hazukayi, il est essentiel que tout mouvement suspect soit signalé en temps utile aux autorités compétentes. Une telle collaboration entre la population civile et les forces armées est cruciale pour garantir une efficacité maximale sur le terrain.Le spectre des violences perpétrées par les ADF hante encore les communautés du Nord-Kivu et des provinces voisines. Le mardi 19 novembre, l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) a appelé à étendre ces opérations conjointes FARDC-UPDF pour déloger les ADF de leur bastion présumé dans le groupement Bakaheku. Selon Rams Malikidoko, point focal de cette ONG, les exactions des ADF sont effroyables : au moins 322 personnes auraient été exécutées sauvagement, 90 autres portées disparues et une trentaine de maisons incendiées à proximité de la frontière entre le territoire de Beni et celui de Mambasa.Cette tragédie humanitaire soulève des questions urgentes : jusqu’où s’étendra l’alliance FARDC-UPDF ? Les ressources sont-elles suffisantes pour éradiquer définitivement la menace des ADF ? L’avenir de cette région de la République Démocratique du Congo dépendra grandement de la capacité des forces de sécurité à restaurer un climat de paix et de stabilité. Alors même que ces opérations avancent, l’anxiété reste palpable parmi les habitants, espérant un avenir sans violence.Les yeux du monde restent tournés vers cette région affectée de la RDC, où le défi sécuritaire est une pièce cruciale du puzzle pour résoudre une crise vieille de plusieurs décennies. Ces opérations conjointes offrent une nouvelle lueur d’espoir, mais la route vers la pacification reste semée d’embûches. À moins d’un soutien international renforcé et d’une coordination sans faille, la lutte contre les ADF pourrait bien être une course de fond, exigeant persévérance et résilience.
Source: radiookapi.net
