Dans le territoire d’Irumu, province de l’Ituri, la découverte macabre de restes humains enfouis dans une fosse a secoué les habitants du groupement de Kabarole. Ce vendredi 22 novembre, le major magistrat Guillaume Ngembo, auditeur militaire garnison de l’Ituri, a confirmé avoir reçu la plainte des chefs coutumiers locaux. Cet acte abominable, qualifié de potentiel crime contre l’humanité, oblige les forces de l’ordre à diligenter un examen approfondi.Interrogé sur le développement de l’enquête, le major Ngembo a précisé que leur priorité était de mettre un nom sur les victimes, d’assurer leur identification et de tracer les contours d’une affaire qui pourrait s’avérer bien plus complexe. Selon lui, « les faits seraient constitutifs de crimes contre l’humanité », indiquant ainsi la gravité de la situation.Alors que les spéculations vont bon train quant aux possibles auteurs, le major a tenu à exclure le Mouvement d’auto-défense populaire de l’Ituri (MAPI) de toute implication. « Le groupe armé MAPI n’est pas concerné dans le cadre des enquêtes que nous menons ; d’autant plus que c’est la même communauté. Nous ne voyons pas comment une seule communauté peut s’attaquer encore contre les membres de sa propre communauté », a-t-il affirmé, rejetant ainsi toute hypothèse de violence interne.L’enquête se poursuit avec l’appui indispensable de la MONUSCO, dont la section de soutien à la justice s’est mobilisée pour faire la lumière sur cette affaire. Ce recours à la communauté internationale souligne l’urgence et l’importance d’une résolution rapide. Au sein d’un territoire précaire en matière de sécurité, cet événement rappelle une fois de plus les défis persistants de la stabilité en République Démocratique du Congo.
Source: radiookapi.net