Dans la paisible commune de Fungurume, située dans la province du Lualaba, un climat d’insécurité croissant s’est installé, alimentant la peur et l’incertitude parmi les habitants. Ces derniers mois, une vague de violence, orchestrée par des hommes en armes non identifiés, a perturbé la tranquillité de cette région. La société civile locale a tiré la sonnette d’alarme, dénonçant un manque criant de sécurité. Mais face à ces menaces, quelles réponses peuvent apporter les autorités?Le dernier incident en date s’est déroulé dans la nuit du 20 novembre, dans le quartier Mpala Golf. Plusieurs maisons ont été victimes de cambriolages par une bande armée. Au cours de cette attaque, un jeune homme de 24 ans a été grièvement blessé par balle. Il est depuis hospitalisé, au grand désespoir de son père qui relate les événements avec amertume : « Mon fils, croyant que notre maison était attaquée, est sorti et a été touché à la cuisse. La balle, logée dans sa chair, a nécessité une opération. » Des échos de terreur qui soulignent le sentiment généralisé d’insécurité régnant à Fungurume.Les témoignages de violence s’empilent. Pascal Kavul, de la Nouvelle Société Civile Forces Vives, énumère une litanie d’agressions similaires : le 29 août, un couple brutalement abattu par des bandits masqués ; le 13 septembre, une attaque similaire ; en octobre, le quartier Lukeka a vu plusieurs de ses maisons cambriolées, tandis qu’en novembre, le quartier Dipeta a subi le même sort.Face à cette insécurité croissante, la société civile de Fungurume n’entend pas rester silencieuse. Elle exhorte le ministre provincial de l’intérieur à prendre des mesures concrètes et propose une table ronde avec les notables locaux pour discuter de solutions pérennes. Un appel est également lancé pour le renforcement logistique de la police, afin de mener une lutte efficace contre cette vague de violence.La situation à Fungurume interroge non seulement sur la sécurité en République Démocratique du Congo, mais également sur la capacité des institutions à protéger leurs citoyens. Les réponses devront être à la hauteur des angoisses légitimes d’une population dorénavant sur le qui-vive.
Source: radiookapi.net