La sombre nuit du 18 novembre a plongé le village de Kalungu, situé dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, dans une terreur indicible. Des hommes armés ont envahi le village, multipliant les actes de pillage et de violence. Selon les sources locales, ces maraudeurs ont emporté du bétail, notamment des chèvres, des poules et des moutons, ainsi que des téléphones portables. Cet acte sauvage s’inscrit dans une montée inquiétante de l’insécurité dans cette région de la RDC.

Depuis plusieurs mois, le Sud-Kivu fait face à une recrudescence des violences imputées notamment aux groupes armés locaux, dont les factions Wazalendo, tristement célèbres pour leurs activités dans la région de Minova-Kalehe. Ces groupes profitent de l’instabilité ambiante pour imposer leur loi par la force des armes, entraînant une situation sécuritaire de plus en plus précaire.

Jeudi dernier, un épisode de cette violence a culminé en un affrontement meurtrier entre deux factions des Wazalendo à Kalehe. La branche MCDP de Karuba s’est opposée violemment à une autre faction basée à Lumbishi, aboutissant au triste bilan d’au moins un mort. Ce nouvel incident souligne l’urgence d’une intervention déterminée des autorités pour mettre fin à cette spirale de violence.

Face à cette insécurité galopante, les habitants de Kalungu and alentour ont lancé un appel pressant aux autorités pour renforcer les mesures de sécurité. La société civile insiste sur la nécessité d’une intervention militaire urgente afin de protéger les populations civiles, prises en otage dans ce conflit incessant.

Le territoire de Kalehe incarne tristement la réalité d’une zone sensible en République Démocratique du Congo, où la paix semble toujours plus difficile à atteindre. Tant que la question de la sécurité reste sans réponse concrète, les espoirs d’une vie apaisée pour ces sociétés civiles demeurent fragiles.

Source: linterview.cd