La ville de Goma, bien que familière aux défis liés à la sécurité, est actuellement en proie à une série de violences sans précédent, selon les récentes déclarations de la société civile urbaine. Les chiffres révélés par Marrion Ngavho, président de cette organisation syndicale, sont alarmants. Depuis début octobre, 55 cas d’assassinats ont été recensés, mettant en lumière une crise sécuritaire grandissante.
Les habitants de Goma, déjà accablés par de multiples braquages et cambriolages, voient leur quotidien s’assombrir avec de nouveaux incidents sécuritaires tels que 12 cas de vindicte populaire et 27 incendies intentionnels signalés. Il s’agit d’une véritable spirale de violence qui semble échapper à tout contrôle.
La société civile de Goma lance un appel sans équivoque au Gouvernement. Elle exige une réévaluation du commandement des opérations militaires dans la province du Nord-Kivu. Parmi les mesures urgentes, ceux-ci recommandent de déclarer la province sinistrée, de lever immédiatement l’état de siège, et de renforcer les unités militaires pour répondre efficacement aux menaces.
La menace des rebelles M23, soutenue par certains alliés étrangers, est particulièrement préoccupante. Pour contrer cette menace, un contrôle strict des unités militaires et une surveillance rigoureuse de la circulation des armes sont nécessaires. Les acteurs de la justice populaire ne doivent plus rester impunis.
En dépit des circonstances difficiles, la société civile appelle les habitants de Goma à faire preuve de solidarité et à renforcer les mesures d’alerte, afin de tenir face à cette insécurité rampante. La question qui se pose désormais est : combien de temps encore Goma pourra-t-elle tenir dans un tel climat de tension permanente ? Le temps presse pour que des solutions concrètes soient mises en place.
Source: radiookapi.net