Dans un nouveau tourbillon de violence à Bondo, province du Bas-Uélé, la société civile assiste, impuissante, à l’escalade de représailles populaires. Ce jeudi 14 novembre, deux présumés assassins ont été capturés en forêt et exécutés d’une manière atroce par des jeunes en colère. Décapités avant d’être brûlés vifs, ces individus étaient soupçonnés d’avoir participé au meurtre brutal d’un opérateur économique local et de son jeune frère. Comment un tel acte de barbarie a-t-il pu être commis en pleine République Démocratique du Congo, à une époque où l’État est censé assurer la sécurité des citoyens ?

Bernard Akade, président de la société civile de Bondo, dénonce la défaillance criante des services publics, expliquant que l’incompétence de l’État a provoqué cette explosion de violence. ‘La tension reste toujours vive, car d’autres individus sont cités par une complice présumée encore en fuite’, ajoute-t-il dans un climat empreint de suspicion et de crainte.

Thiery Mbokani, administrateur du territoire momentanément absent, condamne avec véhémence cet acte de sauvagerie qu’il qualifie de véritable échec des autorités locales. Quelles voies s’offrent alors aux citoyens face à de telles lacunes sécuritaires ? Alors que l’évasion simultanée des détenus du poste de police alimente le chaos, la responsabilité des autorités congolaises est plus que jamais en question.

L’événement interroge sur la conduite des foules et le rôle des leaders locaux : comment enrayer cette spirale de violence qui semble dévoiler l’incapacité étatique à protéger ses citoyens tout en garantissant l’ordre public ? La sécurité en RDC pourrait-elle se remettre de cet incident, ou augure-t-il d’une ère de défiance entre la population et ses institutions ?

Source: radiookapi.net