En ce mercredi 13 novembre, un nouveau souffle de coopération éclaire les relations sécuritaires entre la République Démocratique du Congo et la République du Congo. C’est à travers la voix de Zéphirin Mboulo, ministre de l’Intérieur du Congo, que l’assurance a été donnée : aucune velléité de déstabilisation à l’encontre de la RDC ne partira du sol congolais. Cette déclaration s’inscrit dans le cadre de la Xe session de la Commission spéciale mixte défense et sécurité tenue à Kinshasa, marquée par la signature d’un communiqué conjoint symbolisant un engagement renouvelé pour la paix régionale.
Au centre des discussions, l’évaluation des recommandations de la session précédente à Ngabé et la consolidation d’une collaboration bilatérale axée sur la sécurité. « Notre volonté politique commune devra se river sur les intérêts précis de nos peuples », a affirmé Mboulo, insistant sur l’importance d’une alliance stratégique entre les deux pays frères.
Jacquemain Shabani, son homologue de la RDC, a salué ces efforts, soulignant la « ferme volonté » des chefs d’État de renforcer la sécurité bilatérale. Les avancées réalisées en matière de démarcation frontalière, notamment dans la province du Kongo-Central, témoignent de la détermination des deux États à stabiliser leurs frontières partagées.
Mais pourquoi tant d’années d’inaction sur des résolutions vieilles de neuf ans, notamment pour la reconnaissance des frontières lacustres et fluviales? C’est la question que Shabani souhaite voir résolue face à la nécessité de créer des points d’entrée officiels. La démilitarisation et la reconnaissance des îlots frontaliers demeurent des enjeux clés pour garantir une coexistence pacifique durable.
Dans cet effort continu pour la paix et la sécurité, les experts des deux pays sont appelés à scrupuleusement appliquer les recommandations de la Commission, et ce, alors que plus de 155 kilomètres de frontières restent à démarcher. La région de Manianga a déjà vu 15 de ces kilomètres recevoir des bornes de délimitation, un pas vers la stabilité et le développement pour des populations partageant une culture et une histoire communes.
Ce partenariat réaffirmé entre les deux Congos pourrait-il marquer un tournant dans la sécurité régionale? Alors que les deux gouvernements s’engagent à mobiliser les moyens nécessaires, cet élan renouvelé invite à un optimisme prudent, mais résolument tourné vers un avenir de paix.
Source: radiookapi.net