Une évasion digne d’un scénario hollywoodien s’est produite dans le cachot de Kimpese, situé dans le territoire de Songololo, au Kongo-Central. Cinq détenus ont réussi à s’échapper dans la nuit du mardi 5 novembre, à la faveur de l’opportunité offerte par les infrastructures délabrées du lieu. Cette évasion met en lumière non seulement la vétusté des bâtiments, mais également l’absence criante de personnel pour veiller sur les détenus, comme l’a souligné Dieudonné Mambu, procureur près le tribunal de paix de Songololo, au micro de Radio Okapi.
Creusant sans relâche pendant une semaine, les détenus ont profité de la nuit pour s’extraire de leur cellule à travers un trou qu’ils avaient percé dans le mur, à l’insu des responsables du cachot. Sur les 21 prisonniers, cinq ont saisi cette chance pour s’évaporer dans la nature. Cet événement illustre une fois de plus les défaillances sécuritaires préoccupantes dans certains établissements pénitentiaires de la République Démocratique du Congo.
La responsabilité de cette fuite incombe également à l’administration pénitentiaire, fortement critiquée pour son manque de vigilance et de supervision. Avec des bâtiments en piteux état, rien d’étonnant que de telles évasions puissent se produire. L’incident de Kimpese interpelle sur la nécessité de réformes profondes dans le système carcéral congolais et s’ajoute à la longue liste des derniers événements en RDC qui préoccupent les citoyens soucieux de la sécurité dans le pays. Face à cette crise, des mesures d’urgence sont attendues, pour éviter que de telles évasions ne deviennent monnaie courante dans les prisons du pays.
Mais au-delà de cette situation critique, c’est la question de l’évolution de la sécurité en République Démocratique du Congo qui est posée. Quel avenir pour les infrastructures de sécurité et de droit en RDC ?
Source: radiookapi.net