**Occupation militaire à Djugu : quand la terreur commande les bancs de l’école**
La quiétude de l’école primaire de Boa sur la plaine du lac Albert a été drapée d’un sombre nuage depuis ce funeste mardi 5 novembre. L’endroit propice à l’éveil des jeunes esprits s’est métamorphosé en campement pour les miliciens de la CODECO, selon les informations recueillies auprès des autorités locales du territoire de Djugu en Ituri.
C’est dans un contexte de résilience face à une armée sous-dimensionnée que ces groupes armés ont choisi d’imposer leur domination. Les salles de classe, jadis lieux de savoir et d’innocence, sont désormais assiégées par des miliciens armés, contraignant la suspension immédiate des cours et jetant des centaines d’enfants sur les chemins de l’exil, vers d’improbables refuges à Tchomia et Kasenyi. Qui peut garantir que leurs rêves ne s’y étiolent pas ?
Venus du groupement de Penyi, les miliciens ont consommé l’espace scolaire pour ériger leur état-major, au mépris des droits fondamentaux des enfants et des valeurs de la société civile. Dans un murmure de désespoir, les activistes droits de l’homme se lèvent, réclamant une action gouvernementale pour déloger ces occupants illégaux et restaurer une forme d’espoir pour la jeunesse docilement sacrifiée.
À Djugu, une page sombre s’écrit sur le tableau d’une école désaffectée. Faut-il se résigner à écrire l’avenir de centaines d’enfants avec l’encre de la guerre et la craie de l’indifférence ? L’urgence est là, et elle est criante, pour ramener la paix des cours de récréation, inonder à nouveau de rires ces lieux vacants par la violence d’une occupation.
Source: radiookapi.net