Les Elders, ce groupe de figures d’envergure mondiale créé en 2007 par Nelson Mandela, tirent la sonnette d’alarme. Leur inquiétude grandit face à l’intensification manifeste des crises globales caractérisées par la prolifération des conflits armés, les flagrantes violations des droits humains et l’insuffisance des efforts déployés en faveur de la protection de notre planète. Ces leaders mettent en lumière l’érosion des fondations de l’ordre international instauré après 1945, imputable à la négligence, la complaisance et à des actes de sabotage, exacerbant ainsi un climat de méfiance parmi les nations qui alimente les hostilités.
Les Elders manifestent leur consternation face à la destruction dévastatrice imputée au gouvernement israélien contre les populations palestiniennes de Gaza, de Cisjordanie et du Liban, répliquant aux attentats terroristes du Hamas. L’agacement est aussi palpable quant à la persistance de l’agression russe envers l’Ukraine, et l’indignation s’amplifie face aux tueries incessantes, à l’impunité et aux crises humanitaires, en particulier au Soudan et en République démocratique du Congo.
Ce désordre universel trouve ses origines dans des comportements divers : violations du droit international par plusieurs États, grandes puissances incluses, mépris des traités internationaux et incapacités des instances garantes de la paix à accomplir leur mission, soulignent ces chefs de file.
Les Elders déclarent que la quête d’objectifs nationaux par la force militaire, au détriment des voies diplomatiques, trahit les idéaux des pionniers des Nations Unies et contrecarre les aspirations populaires à la paix mondiale. Ils erronement l’inefficacité de nombreux gouvernements, y compris ceux siégeant de façon permanente au Conseil de sécurité de l’ONU, à endosser leurs responsabilités, ouvrant ainsi la voie à des rivalités géopolitiques et des conflits émergeants. Les vetos fréquemment utilisés au Conseil sont perçus comme un usage abusif du pouvoir, contestant davantage dans un monde où d’autres pays cherchent à jouer un rôle plus responsable, concluent-ils.
Parmi ceux qui ont joint leurs voix à cette déclaration figurent des personnalités notoires comme le docteur Denis Mukwege, gynécologue congolais et lauréat du prix Nobel de la paix, Mary Robinson, ex-présidente de l’Irlande, Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU, et Ernesto Zedillo, ancien président du Mexique.
Source: radiookapi.net