Lors d’une conférence tenue par l’African Legal Aid, le vice-ministre congolais de la Justice, Me Samuel Mbemba Kabuya, a réaffirmé avec force la détermination de la République Démocratique du Congo à poursuivre le président rwandais Paul Kagame en justice. Ces déclarations surviennent dans un contexte tendu entre la RDC et le Rwanda, marqué par des accusations graves d’agressions et de crimes en territoire congolais. Mais sur quelles bases reposent ces accusations, et quelles sont les implications pour la région des Grands Lacs ?
Dans ses propos, Me Mbemba Kabuya a évoqué des actes qu’il qualifie de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, voire de génocide commis par le Rwanda à l’est de la RDC. Il s’est également exprimé sur la portée limitée de la Cour pénale internationale concernant le crime d’agression, suite à l’amendement de Kampala de 2010, appelant à une révision lors des débats de 2025. Cette position soulève des questions cruciales sur l’efficacité des instances internationales face aux crimes internationaux et la souveraineté des nations africaines à défendre leurs intérêts.
Parallèlement, une plainte a été déposée par la RDC contre le Rwanda devant la Cour de justice des États d’Afrique de l’Est, ajoutant une dimension juridique aux tensions diplomatiques. Lors de la première audience, les avocats rwandais ont soulevé des questions procédurales en refusant les documents en français, complicant les démarches judiciaires congolaises.
Sous les directives de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, le gouvernement congolais montre sa détermination à ne pas fléchir dans cette lutte pour la justice et la sécurité dans une région où la paix demeure précaire. Ce bras de fer judiciaire pourrait-il redéfinir les relations entre ces deux nations voisines, ainsi que leur rôle sur l’échiquier international ? Les mois à venir seront décisifs pour observer si la stratégie congolaise parviendra à faire valoir ses droits sur la scène internationale.
Source: mediacongo.net