Dans le tumultueux territoire de Walikale, le spectre des combats refait surface, alors que les rebelles du M23, épaulés par l’armée rwandaise, affrontent les forces locales de l’initiative VDP/Wazalendo. Le pont Minjenje, nœud vital près de Kalembe, devient un enjeu central de ces affrontements enragés, où chaque partie lutte âprement pour dominer ce passage stratégique crucial.
Les habitants, pris dans cette spirale de violence, fuient par milliers, créant un nouvel exode humain vers Mpeti et Pinga-Centre. Mais même ces refuges apparaissent fragiles. À Pinga-Centre, à peine à vingt kilomètres de Kalembe, la peur monte, paralysant les activités et étendant une psychose silencieuse sur les localités environnantes comme Bishimo, Katanga et Nkasa.
Malgré un repli initial vers Mpeti, les combattants du NDC, alliés des Wazalendo, subissent une contre-attaque foudroyante, ce qui galvanise l’élargissement du front des hostilités. Les récits des villageois témoignent d’attaques multiples, tandis que la situation humanitaire se détériore à vue d’œil.
Face à cette crise, les voix de Walikale s’élèvent, implorant le gouvernement congolais pour une aide logistique et matérielle essentielle aux forces locales, espérant contenir l’élan belliciste et stabiliser la région.
Le Nord-Kivu, région déjà meurtrie par des années de conflit, voit ainsi ses souffrances se prolonger sous la pression des affrontements incessants. La communauté internationale est exhortée à intensifier ses efforts, afin d’offrir une lueur d’espoir à ces populations déracinées et brisées.
Source: linterview.cd