La Cour pénale internationale (CPI) a entamé, ce samedi à Bunia, une campagne cruciale d’information sur les réparations destinées aux victimes dans l’affaire Bosco Ntaganda. Cette démarche inédite, menée par Margot Telesco, responsable de l’information publique de la cour, vise à sensibiliser et à informer toutes les personnes susceptibles d’être éligibles à ces réparations. Mais en quoi cette initiative résonne-t-elle si fort dans cette région meurtrie ?
À Bunia, une atmosphère studieuse règne alors qu’une vingtaine de journalistes, représentant divers médias, s’affairent à couvrir ces échanges. « Nous avons lancé récemment une campagne d’information sur les réparations dans l’affaire Bosco Ntaganda », a détaillé Margot Telesco, insistant sur la nécessité d’informer les victimes de leurs droits. La stratégie est claire : rencontrer les journalistes de l’Ituri, leur expliquer les modalités d’accès aux réparations, et ainsi, les armes d’une information claire et précise entre les mains, pouvoir toucher le maximum de personnes.
Pourquoi cette campagne est-elle si importante ? Parce que derrière ces mots se cachent des vies brisées par les conflits interethniques de 2002-2003 en Ituri. La Chambre de première instance II a en effet fixé la responsabilité de Bosco Ntaganda à 31 millions de dollars américains, un montant colossal que le Fonds au profit des victimes devra mobiliser.
Pour Margot Telesco, l’enjeu est de taille : il s’agit de réparer les profondes et cruelles injustices subies par tant d’innocents. Et la presse locale représente la meilleure arme pour diffuser largement cette information cruciale. À chaque journaliste de faire passer le message des réparations possibles, des préjudices reconnus, et de l’espoir renouvelé pour une véritable justice.
Dans un contexte où la vérité et la justice peinent souvent à trouver leur chemin, cette campagne de la CPI symbolise une lueur d’espoir pour tous ceux qui ont souffert durant ces sombres années. Reste à savoir si cette volonté d’information se traduira par des réparations effectives et enfin, une paix durable pour ces régions trempées de souffrances passées.
Source: radiookapi.net