L’ombre de l’insécurité plane à nouveau sur l’Ituri, alors qu’un groupe de combattants Wazalendo a pris position à Mungamba, dans le territoire d’Irumu. Une initiative qui en inquiète plus d’un, notamment au sein de la société civile locale, qui redoute une escalade de violences dans une région déjà minée par la prolifération de groupes armés. Ces Wazalendo, venus du Nord-Kivu, affirment vouloir soutenir les FARDC dans leur lutte contre les rebelles ADF, mais leur arrivée sans concertation avec les autorités locales suscite la méfiance et soulève des questions légitimes. Pascal Kisezo, un porte-parole de la société civile, n’hésite pas à exprimer ses réticences : « Ils arrivent en prétendant protéger la population, mais qu’en sera-t-il demain ? » Cette incertitude est partagée par l’administrateur d’Irumu, le colonel Jean Siro Simba, qui a mandaté une enquête menée par des chefs coutumiers pour clarifier les intentions de ces nouveaux venus. Il insiste sur l’importance du signalement préalable de tels mouvements pour éviter tout désordre. Cette région, déjà secouée par des affrontements et des déplacements de population, retrouve peu à peu son calme grâce aux interventions militaires conjointes FARDC-armée ougandaise. Les enjeux de sécurité en République Démocratique du Congo demeurent cruciaux et rappellent la fragilité d’une paix souvent menacée. Alors que les déplacés de guerre commencent à retourner dans leurs foyers, la vigilance reste de mise. Les espérances de paix, aussi fragiles soient-elles, ne doivent pas succomber à de nouvelles vagues de violence. L’actualité en RDC nécessite une attention constante et un engagement ferme en faveur de la sécurité durable et de la protection des populations civiles.
Source: radiookapi.net