À Goma, la justice populaire fait à nouveau parler d’elle de manière tragique et inquiétante. Ce samedi 19 octobre, en début de soirée, trois individus ont été brûlés vifs à quelques mètres de l’entrée de trois lampes, une zone en proie à des violences endémiques dans la commune de Karisimbi. Accusés d’avoir braqué un magasin de transfert d’argent sur mobile, les trois hommes ont été rattrapés par la foule après une tentative de fuite en moto, dont une s’est volatilisée dans la nature.
La colère des habitants de Goma ne connaît pas de répit à mesure que les autorités locales peinent à endiguer une insécurité galopante. Cette scène macabre n’est qu’un épisode de plus dans une série d’actes de justice populaire qui semblent s’intensifier malgré les efforts apparents des autorités, symbolisés par l’Opération Safisha muji wa Goma. Les résultats de cette dernière, toutefois, ne sont visiblement connus que de ceux qui l’ont initiée, laissant la population dans un flou inquiétant.
La police, arrivée sur les lieux, n’a pu que constater les dégâts : des cendres, des vies perdues sans procédure judiciaire ni investigations prononcées. Face à ce vide sécuritaire, l’exaspération populaire se fait entendre, d’autant plus que des incidents similaires se sont produits au cours des dernières semaines dans divers quartiers comme Afia Bora, où plusieurs individus ont été littéralement réduits en cendres en pleine journée.
Le quotidien à Goma est devenu une succession de nuits marquées par les crépitements des armes à feu, les cambriolages et une angoisse latente. Pour la population, l’origine de cette anarchie reste sans réponse, poussant les citoyens à prendre la justice entre leurs propres mains, une tendance inquiétante qui pourrait encore s’intensifier si des mesures concrètes ne sont pas implémentées rapidement.
Source: mediacongo.net