La région d’Opienge, dans le territoire de Bafswesende à l’est de Kisangani, est le théâtre d’un inquiétant exode de population. Les habitants fuient par milliers, en réponse à des affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et un groupe armé venu du Nord-Kivu, allié au général autoproclamé Maï-Maï Shokoro.
D’après la société civile, ce groupe menace de prendre le contrôle de la région, riche en ressources naturelles, notamment la mine de Dangumu et une partie du parc national de la Maïko. Mais quel impact ce conflit a-t-il vraiment sur le quotidien de la population locale ? Une dizaine de civils en fuite a déjà payé de leur vie cette insécurité croissante, témoignant de la brutalité des accrochages.
Le député provincial Masimango Simosimo, élu de Bafwasende, tire la sonnette d’alarme. Les ambitions de Shokoro et de ses alliés pour contrôler cette zone ne semblent avoir de limites que celles imposées par la résistance militaire. « Quand on pille, ça ne vient pas ici chez nous. Ça part, on évacue directement jusqu’au Rwanda », s’indigne-t-il.
Les efforts militaires actuels semblent toutefois insuffisants face à la menace grandissante. Masimango Simosimo appelle à un renforcement urgent des effectifs militaires pour contrer ces « aventures des Maï-Maï ». Jusque-là, l’armée congolaise a réussi à neutraliser quatre rebelles, sans enregistrer de pertes humaines de son côté, à l’exception d’un blessé.
Cette crise, loin d’être un conflit isolé, reflète des problématiques plus larges de sécurité et de pillage des ressources naturelles en République Démocratique du Congo. Chaque jour qui passe sans intervention adéquate aggrave encore un peu plus la situation, menaçant la stabilité de la région entière. La communauté internationale, ainsi que les autorités congolaises, pourront-elles mettre un terme à cette crise avant qu’il ne soit trop tard ?
Source: radiookapi.net