Le premier président de la Cour de cassation, Léon Ndomba, a fermement dénoncé, lors de la rentrée judiciaire de la Cour, les discours populistes qui sapent la présomption d’innocence des magistrats. Cette déclaration a eu lieu ce 15 octobre, en présence du Président de la République, au Palais du peuple.
Dans son discours, Léon Ndomba a souligné le rôle crucial du greffier, qu’il compare au moteur d’un navire, avec le juge pour capitaine. Le greffier, bien que discret, est essentiel au fonctionnement efficace de la justice, et Ndomba a plaidé pour une modernisation de ses conditions de travail ainsi qu’un recrutement et une formation optimisés des jeunes candidats.
En écho à la défense de l’intégrité des magistrats, Firmin Mvonde, le procureur général auprès de la Cour, a dénoncé le jugement prématuré par les réseaux sociaux, soulignant les dommages causés par ce « tribunal médiatique » à la présomption d’innocence. Selon lui, cette pratique entrave le droit fondamental à un procès équitable, défini par l’article 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Pendant ce temps, le bâtonnier national, Michel Shebele, a attiré l’attention sur la corruption au sein de la justice, fléau menaçant la profession. Il a plaidé pour la protection des avocats, souvent entravés dans leurs fonctions par des arrestations abusives et des restrictions d’accès à leurs clients en détention.
Cette rentrée judiciaire met en lumière des préoccupations cruciales pour l’avenir de la justice en RDC, alors qu’elle doit évoluer pour répondre aux attentes d’un système équitable, impartial et respectueux des droits humains fondamentaux.
Source: radiookapi.net