La Cour militaire de l’ancien Kasaï-Occidental a rendu lundi une décision importante, en condamnant trois miliciens Kamwina Nsapu à des peines de 10, 15 et 20 ans de servitude pénale principale. Les condamnations font suite aux violences meurtrières ayant endeuillé la région entre 2016 et 2017, causant des centaines de victimes innocentes. Les miliciens ont été reconnus coupables de participation à un mouvement insurrectionnel.
C’est dans une série d’audiences foraines tenues à Kongolo Monji, une localité marquée par ces événements tragiques, que la sentence a été prononcée. Ce verdict est accueilli avec satisfaction par le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV) qui voit en cette décision un pas nécessaire vers la fin de l’impunité en République Démocratique du Congo.
Myrrhant Mulumba, coordonnateur du FONAREV au Kasaï-Central, souligne l’importance de cette jurisprudence. Il insiste sur le fait qu’elle envoie un message clair à ceux qui commettent des exactions sur les civils : « Ce verdict est un avertissement à tous. On ne peut peut-être pas répondre de ses actes immédiatement, mais la justice finit toujours par rattraper les coupables, apportant espoir et consolation aux victimes. C’est ainsi que nous devons construire une nation juste et humaniste. »
Tout en saluant ce pas en avant, Myrrhant Mulumba appelle à une identification systématique des victimes, arguant qu’elles méritent des mesures réparatrices, tant collectives qu’individuelles. Il réitère également l’engagement du FONAREV à soutenir la justice militaire pour éviter que de telles atrocités ne se répètent.
Ce verdict marque une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité en RDC, envoyant un signal fort pour que nul n’échappe à la justice, peu importe le temps écoulé depuis les faits.
Source: radiookapi.net