Dans une tentative audacieuse de renforcer la sécurité autour de la commune rurale d’Oicha, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, les autorités ont introduit une nouvelle exigence : l’enregistrement obligatoire pour les chasseurs, les coupeurs de régimes à huile de palme et les agriculteurs. Annoncée ce lundi 14 octobre, cette mesure intervient suite à une série d’incidents alarmants qui ont mis en lumière la vulnérabilité des propriétaires agricoles face à des actes criminels.
Jean de Dieu Kambale Kibwana, bourgmestre adjoint d’Oicha, a détaillé les raisons de cette décision, soulignant que le dernier épisode inquiétant s’est déroulé dans le village de Kinyamuseghe. Un agriculteur y a échappé de justesse à une agression par des voleurs, ce qui a provoqué une mobilisation rapide du comité local de sécurité. « Il y a toujours des jeunes qui circulent avec des cordes et des machettes. S’ils prétendent aller couper des régimes de palme, nous restons dans l’ignorance de leurs réelles intentions. Les arrestations récentes à Fotodu ont révélé l’implication de certains prétendus coupeurs dans des activités illégales, surprenant en possession de sacs de cacao », a-t-il précisé.
Cette initiative, inédite par son ampleur, vise à limiter les incidents en identifiant toutes les personnes impliquées dans des activités forestières et agricoles. L’exigence de cartes d’identité s’appliquera à tous, assurant une meilleure traçabilité et rendant chaque individu responsable de ses actions. En écho aux préoccupations sécuritaires croissantes dans la région, cette mesure pourrait représenter un tournant crucial dans la lutte contre le vol de produits agricoles. Elle soulève néanmoins la question : suffira-t-elle à inverser la tendance des attaques dans cette partie de la République Démocratique du Congo, où la sécurité reste une priorité nationale ?
Source: radiookapi.net