Dans un contexte judiciaire alarmant à Mbandaka, l’instauration d’un Comité de Suivi Permanent de la Détention Préventive (CSPDP), inauguré le 11 octobre, offre un nouvel espoir pour les droits des détenus. Initiée par l’ONG RCN Justice & Démocratie dans le cadre du 2ème Programme d’Appui à la Réforme de la Justice, cette initiative vise à pallier des dysfonctionnements aussi pernicieux que répandus : des pratiques inhumaines et des cas fréquents de détention prolongée et illégale.
Lors de son lancement, l’atelier a révélé un tableau sombre de la prison centrale de Mbandaka où prévalent des conditions de vie insoutenables. Adelin Mambembe, représentant la Cour d’appel de l’Équateur, alerte : « Des dossiers stagnent entre le tribunal de grande instance et d’autres institutions sans être enrôlés, laissant les prévenus entre deux mondes. L’urgence de ce comité est criante. »
Ce comité, composé de représentants de la justice, de la société civile et de l’exécutif provincial, se donne pour mission de secouer les habitudes et d’assurer un suivi sérieux. Maître Marval Lotsekelami, ministre provincial de la Justice, s’engage fermement, rappelant la nécessité de vérifier directement les conditions carcérales et d’interpeller les autorités judiciaires sur le respect des droits humains, souvent étriqués, derrière les barreaux.
Bien plus qu’une réponse temporaire, le CSPDP vise à instaurer un changement pérenne. Sa première réunion se tiendra ce 14 octobre, dans l’objectif d’adopter un règlement intérieur apte à garantir son efficacité.
Source: radiookapi.net