Un incident inquiétant a secoué la commune rurale de Miabi, située à quelques kilomètres de Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental. Ce week-end, quatre agents du sous-commissariat local ont été mis aux arrêts pour avoir infligé des traitements brutaux à deux membres d’une famille.
Tout a commencé par une querelle entre deux femmes ménagères, dégénérant en altercation. L’arrivée des forces de l’ordre, plutôt que d’apaiser la situation, a ajouté de l’huile sur le feu. Alors qu’elles tentaient de procéder à l’arrestation des protagonistes, l’une d’elles parvient à se réfugier chez ses voisins. Là-bas, malgré les injonctions de la police, la propriétaire des lieux et son fils de 20 ans refusent de remettre la fugitive, se heurtant à la coercition des officiers de police.
Une escalade de violence suivra, faisant appel à des renforts pour mater une résistance qualifiée d’inacceptable. Ce qui s’ensuivit fut un assaut brutal, laissant la femme et son fils grièvement blessés. Hospitalisés pour rétablissement, leur état de santé demeure préoccupant.
En réaction à ces actes de barbarie inouïs, les habitants, indignant face à la violence de ceux censés les protéger, ont cherché à manifester leur colère en tentant de prendre d’assaut le sous-commissariat de Miabi.
Même si la présence renforcée des agents du commissariat provincial a permis un retour partiel au calme, le climat demeure tendu, les forces de l’ordre locales subissant toujours des menaces. Dans un souci d’apaiser les tensions, le commandant du sous-commissariat a annoncé que les frais médicaux des victimes seraient désormais à la charge de son service. Pourtant, ce geste suffira-t-il à renouer la confiance entre population et police? Cette affaire, mettant en lumière les abus au sein des forces de l’ordre, soulève une question cruciale : la sécurité en RDC peut-elle vraiment se construire sur des actes oppressifs ?
Alors que l’actualité en RDC continue de captiver l’attention, le besoin pressant d’une réforme des méthodes policières dans cette région est plus vital que jamais, pour garantir la sécurité et la paix sociale.
Source: radiookapi.net