Le lundi 7 octobre 2024 marquera sans doute une étape clé dans la stratégie de désengorgement des prisons initiée par le ministre d’État chargé de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba. Dans une démarche qui souligne l’urgence d’apporter des solutions pragmatiques aux problèmes carcéraux, 270 détenus ont bénéficié d’une libération conditionnelle à la prison centrale de Kasapa, située dans le Haut-Katanga.
Cette action est en ligne avec la politique de désengorgement des établissements pénitentiaires, priorisant la libération des détenus jugés non dangereux. Parmi les libérés, 40 prisonniers souffraient de problèmes de santé, soulignant aussi un souci humanitaire dans cette initiative. L’idée est de garantir que les « grands criminels » et ceux ayant commis des détournements de fonds demeurent sous la vigilance de la justice, tout en allégeant la pression sur le système carcéral.
Constant Mutamba, qui est arrivé à Lubumbashi la veille, le dimanche 6 octobre, a reçu un accueil chaleureux de la part des autorités locales, avec à leur tête Valériane Mumba Kiboko, ministre provinciale du Genre, Famille et Enfants. Ce déplacement ministériel ne se limitera pas à cette seule libération. En effet, plusieurs autres activités sont inscrites à son agenda, toujours dans le cadre du désengorgement, une mission inspirée par le succès récent à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
Ce type d’initiatives pourrait être une réponse partielle aux conditions souvent décriées dans les prisons congolaises, marquées par la surpopulation et le manque de ressources essentielles comme la nourriture et les soins médicaux. En libérant les détenus « moins dangereux », la justice congolaise tente de rétablir une forme d’équilibre au sein de son système pénitentiaire tout en offrant une lueur d’espoir aux détenus éligibles.
Source: linterview.cd