# Formation Cruciale à Bunia pour Renforcer la Lutte contre le Terrorisme en Milieu Carcéral #
### Bunia se dote de nouvelles armes contre le fléau du radicalisme ###
Dans une initiative destinée à renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale congolaise, une vingtaine de participants ont achevé une formation intensive de dix jours sur la prévention du terrorisme et de l’extrémisme radical en milieu carcéral. Organisée par le Bureau de l’État de droit et des Institutions chargées de la sécurité des Nations-Unies (OROLSI), cette session, qui s’est déroulée du 20 septembre au 1er octobre 2024 à Bunia, a mis l’accent sur l’acquisition d’outils essentiels pour prévenir les menaces sécuritaires et mener des enquêtes efficaces.
Mais pourquoi cette focalisation sur le milieu carcéral ? Il est primordial de ne pas ignorer le potentiel des prisons à devenir des foyers de radicalisation, comme l’ont démontré plusieurs cas à travers le monde. La préventivité et la réactivité des acteurs, tels que les agents de la police nationale congolaise (PNC) et les magistrats de l’Auditorat militaire ainsi que civils, se révèlent donc cruciales. Pour Isaac Mugisa, agent au Parquet de Grande Instance de Bunia, le séminaire a permis de « puiser certaines techniques, principes et méthodes afin d’améliorer notre savoir-faire sur le terrain ».
L’accent mis sur la collaboration et la collecte de données physiques et numériques pourrait marquer un tournant significatif dans la manière d’aborder les enquêtes sur le terrain. En effet, intégrer le numérique offre une profondeur analytique inédite, nécessaire pour contrer efficacement les mouvances radicales. Sylvie Binen, officier de police judiciaire, a affirmé que cette formation lui avait permis de changer de perspective sur son entourage et de détecter plus facilement des comportements extrémistes potentiels, exhortant la population à collaborer activement dans cette lutte cruciale.
Le programme de Bunia s’inscrit dans une série d’initiatives similaires, précédemment menées à Beni, Nord-Kivu, témoignant de l’engagement national à renforcer les capacités de la chaîne pénale congolaise. Ces efforts sont essentiels pour contrer les menaces qui pèsent non seulement sur les institutions pénitentiaires mais également sur la sécurité nationale et internationale. La participation de sept femmes à cette formation démontre également une inclusivité importante dans le renforcement des capacités au sein du milieu carcéral.
Alors que la République Démocratique du Congo cherche à prendre des mesures proactives face à la montée du terrorisme et de l’extrémisme, il est clair que ces formations représentent des pas significatifs vers une sécurité renforcée. En conclusion, le défi reste majeur, mais l’unité et l’expertise développées lors de telles initiatives offrent une lueur d’espoir pour un avenir plus sûr.
Source: rtnc.cd