En République Démocratique du Congo, la question de la sécurité intérieure est de nouveau sur le devant de la scène politique. À l’origine de cette agitation, la démarche entreprenante du député national, Marcel Zuma Anibie. Ce dernier a déposé une question orale au bureau de l’Assemblée nationale destinée au vice-Premier ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani. Pourquoi une telle initiative maintenant ? La persistance de l’insécurité liée au mouvement des rebelles et groupes armés dans plusieurs provinces du pays, notamment le Bas-Uele, Haut-Uele, Nord-Ubangi, et une partie de l’Ituri.
Depuis plusieurs années, ces régions font face à des incursions rebelles, dont notamment les tristement célèbres LRA et ADF. Ces groupes s’immiscent peu à peu sur le territoire congolais, causant désolation et insécurité parmi les populations locales. Aujourd’hui, selon Marcel Zuma Anibie, des rebelles centrafricains de Seleka sévissent dans le Bas-Uele, tandis que des insurgés sud-soudanais opèrent dans les provinces du Haut-Uele et de l’Ituri. La situation est alarmante: pourquoi le Gouvernement congolais n’a-t-il pas encore établi de politique efficace en matière de transhumance, alors que de nombreux Congolais souffrent des actions des éleveurs nomades Mbororo ?
Zuma Anibie appelle à une action immédiate : « Cette question lui est adressée en tant que patron de la sécurité de l’Intérieur du pays pour pouvoir donner des réponses adéquates aux populations de ces provinces qui, depuis des années, souffrent des affres de ces différents mouvements rebelles et des affres des actions des éleveurs nomades Mbororo », souligne-t-il avec fermeté. Le statu quo est inacceptable, et l’inaction, une insulte à la douleur des citoyens.
Alors que la communauté internationale observe avec intérêt l’évolution de la sécurité en RDC, il est crucial que les mouvements rebelles ne soient pas seulement limités, mais éliminés. Le Gouvernement congolais répondra-t-il à cet appel pressant, ou restera-t-il inébranlable face à l’escalade de la crise ?
Source: radiookapi.net