La situation humanitaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, ainsi que dans l’Ituri, atteint des niveaux critiques, révèle un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Ces régions, déjà marquées par des conflits armés persistants, subissent les conséquences d’un déficit d’accès et de financement, entravant ainsi la réponse humanitaire malgré des besoins urgents.
Les zones sous la coupe des groupes armés demeurent inaccessibles pour les interventions, souligne le rapport d’OCHA publié le 24 septembre 2024. Alors que l’espace humanitaire se réduit, le financement des opérations stagne à 23% du budget sectoriel requis jusqu’en juillet, laissant peu d’espoir pour une amélioration rapide. Cette insuffisance financière affecte particulièrement la réponse aux crises causées par les inondations et l’insécurité alimentaire, qui restent sous-adressées par rapport aux déplacements liés aux conflits armés.
Parallèlement à une crise sécuritaire en escalade, notamment avec la montée du M23 dans le Nord-Kivu et les attaques récurrentes en Ituri, on assiste à de nouveaux déplacements massifs. Selon le rapport, ces troubles ont non seulement forcé de nombreux retours massifs mais ont également engendré des besoins humanitaires multisectoriels aigus.
Le rapport indique qu’au 31 juillet, environ 4,7 millions de personnes avaient bénéficié d’une assistance. Toutefois, la flambée récente de violences dans le territoire de Djugu, coûtant la vie à 31 civils et coupant plus de 60 000 personnes de l’aide à Fataki, Mangala et Drodro, met en exergue la gravité de la situation sécuritaire.
Cette exacerbation de l’insécurité et le sous-financement chronique posent la question : comment éviter l’impact désastreux d’une telle impasse humanitaire pour le peuple congolais? Dans une République Démocratique du Congo aux prises avec de multiples défis, la réponse à cette question est essentielle pour garantir la survie et la dignité de millions de personnes affectées.
Source: radiookapi.net