Le vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de la République Démocratique du Congo, Jacquemain Shabani, a récemment annoncé un projet ambitieux visant à structurer une commission technique mixte, en collaboration avec le Soudan du Sud, pour renforcer la gestion de leur frontière commune. Cet élément crucial a été révélé lors de l’ouverture de la première session dédiée à cette commission.

La frontière qui sépare actuellement la RDC du Soudan du Sud est régie par un vieux régime de neutralité datant de 1894, et n’a jamais été officiellement démarquée. Une situation qui laisse planer de nombreuses zones d’ombre et qui nécessite des efforts conjoints de clarifications. En mettant en place un cadre juridique robuste, les deux nations espèrent remédier à cette situation et favoriser la coopération transfrontalière.

« La priorité de cette session est d’établir un cadre juridique pour la commission technique mixte chargée de la gestion de notre frontière commune. », a explicitement déclaré Jacquemain Shabani. Cette initiative emblématique pourrait représenter un pas significatif vers une plus grande stabilité et sécurité dans la région, contribuant à raffermir les relations déjà fragiles entre la RDC et le Soudan du Sud.

Cette démarche revêt une importance stratégique, non seulement pour les deux pays impliqués, mais également pour l’ensemble de la région qui pourrait bénéficier d’une paix et d’un développement accrus. Alors que l’histoire a souvent mis en lumière les tensions frontalières dans la région, cet accord pourrait ouvrir la voie à un modèle de collaboration fructueuse.

Avec cette initiative, la RDC et le Soudan du Sud s’engagent sur la voie de la sécurité et de la coopération, dans l’espoir d’une coexistence pacifique renforcée. Les prochains mois seront décisifs pour voir ce cadre juridique se concrétiser et aligner réellement les aspirations de sécurité avec une exécution efficiente, illustrant ainsi un exemple de diplomatie proactive en Afrique.

Source: linterview.cd