Accalmie précaire à Mugunga : une lueur d’espoir ou le calme avant la tempête ? Depuis ce jeudi matin 26 septembre, une accalmie relative enveloppe les camps de déplacés de Mugunga, à l’Ouest de Goma, une région déjà sensibilisée par les conflits persistants dans le Nord-Kivu. Cette pause apparente fait suite à une panique généralisée provoquée par les violents affrontements à l’aube de ce même jour.
Les témoignages recueillis sur place soulignent la confusion qui règne. Les rumeurs parlent de combats acharnés entre les forces armées congolaises (FARDC), la milice Wazalendo d’autodéfense pour la patrie, et les redoutés rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) dans la localité de Rusayo, nichée au cœur du parc des Virunga, dans le territoire de Nyiragongo. Une situation qui exacerbe la précarité des milliers de déplacés déjà en quête de sécurité et de stabilité.
Face à ce sombre tableau, la réaction timide des déplacés s’observe par un retour parcimonieux vers leurs foyers, encore incertains et tremblants. Le silence de l’armée sur cet incident ne fait qu’amplifier l’incertitude et l’angoisse dans les camps, pourtant déjà fragilisés par les violences incessantes.
Les autorités locales, épaulées par la société civile, sont unanimes : c’est le troisième incident en peu de temps opposant l’armée aux FDLR et à Wazalendo dans cette région. Une zone stratégique qui s’érige au-dessus des camps, exposant directement des civils vulnérables à une menace grandissante.
Cette accalmie temporaire constitue-t-elle un signe d’amélioration de la sécurité en République Démocratique du Congo, ou cache-t-elle une nouvelle flambée de violence imminente ? Seul le temps nous le dira, mais la situation actuelle à Mugunga persiste comme un indicateur alarmant des défis sécuritaires en cours au Nord-Kivu.
Source: radiookapi.net