Le vendredi 20 septembre, le tribunal de grande instance de Butembo a délivré un verdict qui retentit comme un coup de tonnerre au sein de la communauté estudiantine de l’Institut du bâtiment et des travaux publics (IBTP) de Butembo. En effet, onze étudiants ont été condamnés à des peines de prison allant de 18 à 30 mois pour leurs actes délictueux.
Ce jugement, qui condamne trois d’entre eux à 18 mois de prison pour la destruction volontaire des domiciles de figures éminentes de l’institut, et sept autres à des peines plus lourdes pour coups et blessures sur un mineur, marque un tournant dans la gestion de la violence estudiantine. Le secrétaire général académique n’est pas en reste, essuyant une peine de 12 mois de servitude pénale pour sa complicité.
Ensemble, les prévenus devront également verser 50 000 dollars américains de dommages et intérêts. Une somme aussi conséquente que le choc causé par leurs actes.
Comment cette décision influencera-t-elle le climat social dans les milieux universitaires de Butembo ou même à l’échelle nationale ? « Sanction exemplaire », commente John Kameta, acteur reconnu de la société civile, qui y voit un espoir pour éradiquer une violence grandissante parmi les jeunes.
Malgré cette satisfaction exprimée par certains, la défense est décidée à faire appel. Cet acte judiciaire ouvre un large débat sur l’équilibre entre la fermeté et la compréhension dans le traitement de la violence estudiantine.
L’heure est à la réflexion pour les acteurs éducatifs, judiciaires et sociétaux congolais. Le cas des étudiants de l’IBTP pourrait bien servir de modèle pour d’autres instances dans le cadre plus vaste des événements en République Démocratique du Congo, constituant une actualité brûlante en RD Congo. L’influence de ce jugement soulève des questions cruciales sur le rôle des institutions dans la gestion des conflits et la responsabilité individuelle au sein des établissements scolaires, des thèmes récurrents dans les actualités en RDC.
Source: radiookapi.net