L’affaire d’expropriation des parcelles des avenues Dodome et Zaïre à Bipemba prend une tournure bouleversante alors qu’Alexis Kasuasua, avocat des prétendues victimes, élève la voix contre ce qu’il qualifie de spoliation manifeste. En effet, lors d’une interview exclusive avec RTNC.CD le 18 septembre, Kasuasua s’insurge contre une exploitation abusive qui, selon lui, ignore les ingrédients fondamentaux de la légalité et appelle à une intervention en légitime défense de ses clients.
Quand la loi devient une épée à double tranchant, comment s’assurer que la justice prévaut? Kasuasua insiste sur la sacralité de la propriété privée telle que confirmée par la constitution congolaise, notamment son article 34 qui stipule « la propriété privée est sacrée » et aucune défaillance aux procédures légales ne saurait être tolérée. Or, dans ce cas précis, ces normes semblent jetées aux oubliettes.
C’est un arrêté du gouverneur de Province daté du 6 septembre qui a mis le feu aux poudres en ordonnant l’évacuation du périmètre. Celui-ci serait transféré à la régie des voies aériennes pour y ériger une aérogare moderne. Une avancée qui sert-elle vraiment l’intérêt public ou masque-t-elle des enjeux moins avouables?
La question cruciale demeure : à quel prix cette avancée sera-t-elle couronnée? Le site alternatif proposé à Lupatapata, présenté comme une offrande magnanime de la province, suffira-t-il à combler les aspirations légitimes des familles déplacées ? Le désespoir de ces milliers de citoyens face à cette manœuvre interroge. En fin de compte, cette situation ne risque-t-elle pas de constituer un précédent alarmant pour la sécurité foncière en RDC?
Source: rtnc.cd