La ville de Beni, située dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, est en proie à une inquiétante recrudescence de la criminalité urbaine. Le député national Cadet Kule Vihumbira, élu de cette localité, sonne l’alarme. Face à une série de meurtres non élucidés, le dernier en date touchant une jeune fille retrouvée morte dans le quartier Matonge, il exhorte les autorités sécuritaires à prendre des mesures audacieuses.
Lors des derniers mois, 16 civils ont été assassinés par des inconnus, transformant Beni en un foyer de violence. Selon Kule Vihumbira, la facilité avec laquelle certains criminels se déguisent en policiers ou en militaires rend la situation encore plus périlleuse. « Il est crucial que les armes mises à la disposition des forces de l’ordre soient systématiquement contrôlées », a-t-il affirmé.
Il propose l’introduction de contrôles balistiques rigoureux pour s’assurer que les armes qui sèment la terreur ne soient pas des outils de sécurité retournés sans vérification à l’État-major. Cette démarche permettrait de lever les doutes sur l’identité des malfaiteurs, souvent confondus avec les forces de l’ordre légitimes.
Mais au-delà de cette initiative, le député lance un appel vibrant au gouvernement : équiper les patrouilleurs de subsides alimentaires pour éviter que leurs armes ne deviennent instruments de rançon envers la population. « Quand le Gouvernement les arme, il doit aussi les nourrir », martèle-t-il, soulignant le danger d’une force de protection poussée à chercher sa subsistance par des moyens illégaux.
Cette proposition pourrait-elle apporter une accalmie à Beni ? Face à ces enjeux sécuritaires et sociaux, les autorités doivent envisager avec sérieux les demandes de cet élu de la nation, pour enrayer la spirale de violence qui menace la stabilité de la région. L’avenir de Beni repose désormais sur une réponse audacieuse aux appels de ceux qui veulent sécuriser ses habitants.
Source: radiookapi.net