Le maire de Goma, Faustin Kapend, a récemment pris une décision drastique pour tenter de lutter contre la montée de la criminalité urbaine qui sévit dans la cité du Nord-Kivu. À partir du jeudi 12 septembre, toutes les opérations de change, de transfert d’argent et de vente de cartes prépayées seront interdites après 17 heures, une mesure qui vise à protéger les citoyens et leurs biens face à des incidents de braquage de plus en plus fréquents.
Cette initiative doit être comprise à la lumière des récentes violences qui ont fait des victimes. En effet, le dernier incident en date, survenu le 11 septembre, a paisiblement ébranlé le quartier Virunga où un braquage s’est déroulé en pleine journée dans une maison de transfert d’argent. Un jour plus tôt, un jeune revendeur de crédit pour téléphone mobile a tragiquement été abattu par des hommes armés à Kyeshero. Ces événements tragiques soulignent la nécessité d’agir rapidement et efficacement pour sécuriser les zones vulnérables de Goma.
Face à ce climat de peur, certains acteurs locaux saluent la décision du maire tout en appelant à un dialogue constructif avec la population. Un tel échange pourrait non seulement sensibiliser les citoyens sur l’importance de cette mesure, mais aussi recueillir des avis et des solutions alternatives pour améliorer la sécurité. Ce débat pourrait s’avérer essentiel pour transformer la perception et obtenir l’adhésion des habitants de Goma face au défi majeur de la sécurité.
La décision du maire de Goma ne doit donc pas être perçue comme une simple restriction, mais comme une tentative de rétablir la confiance et la sécurité dans une ville en proie à des menaces de plus en plus présentes. Toutefois, les actions à venir devront s’inscrire dans une démarche plus large, impliquant la coopération de toutes les couches de la société afin de bâtir une Goma plus sûre pour tous.