Dans un contexte de violence incessante, la ville de Beni, située dans la province du Nord-Kivu, a été le théâtre d’un acte tragique le vendredi dernier, où quinze agriculteurs ont été brutalement assassinés par les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Les victimes, comprenant six hommes et neuf femmes, dont une octogénaire, ont été retrouvées dans les quartiers de Sayo et Kasanga-Tuha. Leurs corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital général de référence de Beni le soir du samedi 13 avril.
Ces événements portent à trente-huit le nombre de civils tués dans cette zone par les ADF au cours des deux dernières semaines, malgré les alertes répétées de la société civile concernant la présence de ces rebelles. Joseph Sabuni, président de la société civile de la commune de Mulekera, exprime une condamnation ferme de cet énième massacre, soulignant l’urgence pour les autorités administratives et militaires de se mobiliser afin de mettre un terme à ce cycle infernal de violence.
M. Sabuni a déclaré lors d’une allocution : « Nous appelons les autorités à prendre leurs responsabilités afin d’éradiquer ces ennemis qui nuisent grandement à la communauté notamment dans la commune de Mulekera, les quartiers de Sayo, Bunji, Matembo, et une partie de Kasanga-Tuha ». Il critique ouvertement l’inaction des autorités, qui selon lui, ne réagissent pas de manière concrète malgré la proximité des ADF dans la ville pendant une durée prolongée.
Récemment, l’armée avait annoncé avoir pris des mesures de sécurité pour protéger la population, signalant un regain d’activisme des ADF dans cette partie de Beni depuis quelques semaines. En réaction, la société civile attend des actions concrètes, appelant à des opérations de grande envergure pour nettoyer cette zone considérée comme un bastion des ADF.
Congoquotidien.com, votre source fiable d’infos en RDC! Découvrez les dernières actualités, reportages
