La prison centrale d’Idiofa, située dans la province du Kwilu, fait de nouveau face à une triste actualité. Un quatrième détenu est décédé depuis le début de l’année 2024, soulignant une situation alarmante et persistante. Ce prisonnier, détenu depuis plus de deux ans sans comparution devant un juge, illustre les graves dysfonctionnements du système judiciaire local, exacerbés par l’absence de magistrats au tribunal de paix d’Idiofa.

La mort de cet homme a suscité une vive réaction de la part de la Nouvelle société civile locale. En effet, Arsène Kasiama, coordinateur de cet organisme, n’a pas mâché ses mots en décrivant des conditions de détention inhumaines et dégradantes. Selon ses déclarations, la négligence en matière d’alimentation, de soins médicaux et d’accès à l’eau potable contribue directement à ces décès prématurés. « C’est le quatrième décès enregistré depuis janvier. Ces personnes qui meurent ne sont pas toujours jugées; elles ne mangent pas correctement. Tout est difficile là-bas, l’eau, la nourriture, les médicaments, c’est pourquoi les gens meurent là-bas », a-t-il affirmé.

L’appel de Kasiama à l’envoi de magistrats pour juger ces détenus est un cri désespéré pour le respect des droits fondamentaux et la dignité humaine. Il met en lumière une attente insoutenable pour de nombreux détenus, certains attendant leur jugement depuis trois ou quatre ans.

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