L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Sud sont confrontées à des perturbations massives de l’accès à Internet, un phénomène qui pourrait persister pendant des semaines, voire des mois, à la suite de dommages infligés à plusieurs câbles sous-marins vitaux. La situation s’est aggravée ce vendredi, marquant le deuxième jour d’une série de problèmes de connectivité majeurs affectant des millions d’utilisateurs à travers le continent.
Des dommages inédits sur quatre câbles sous-marins essentiels ont été signalés, touchant notamment le Système de câbles de l’Afrique de l’Ouest, MainOne, South Atlantic 3 et ACE, des infrastructures cruciales pour le flux de données télécommuniquées. Bien que les circonstances à l’origine de ces coupures restent indéterminées, des mouvements du fond marin sont évoqués parmi les causes probables.
MTN Group, l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile d’Afrique, annonce déjà le début du processus de réparation pour les câbles ACE et WACS, prévoyant l’envoi d’un navire dédié à ces opérations critiques. Orange Marine s’est également jointe aux efforts, soulignant la complexité et l’incertitude entourant les délais de restauration des services.
Cet incident survient à peine quelques semaines après la rupture de trois câbles télécoms dans la mer Rouge, vraisemblablement causée par l’ancre d’un navire de cargo abattu par des militants Houthis. Cette série de dysfonctionnements met en lumière la fragilité des infrastructures de communication cruciales qui jalonnent les fonds marins à travers le monde.
La sévérité de cette interruption est particulièrement ressentie au sein de huit pays de l’Afrique de l’Ouest, dont la Côte d’Ivoire, le Libéria et le Bénin qui enregistrent des perturbations majeures. Des effets domino sont également observables en Afrique du Sud où diverses entreprises, de Microsoft à Nedbank Group, font état de dysfonctionnements significatifs.
Les conséquences sur l’économie sont palpables, avec le report d’importantes communications d’entreprises et l’allongement des horaires de cotation four ces boursières impactées. De leur côté, les autorités de régulation des communications et les opérateurs télécom travaillent d’arrache-pied pour minimiser les impacts sur les populations et les activités économiques, en quête de solutions alternatives pour le réacheminement des données.
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