Dans un récent développement qui a secoué la communauté internationale ainsi que les cercles de défense des droits de l’homme, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a annoncé son intention de reprendre les exécutions après une pause de deux décennies. Cette annonce, communiquée par le Ministre de la Justice de la RDC le 13 mars 2024, a provoqué une vague de critiques et d’inquiétudes, notamment de la part d’Amnesty International.
Selon cette organisation internationale de défense des droits humains, la décision de rétablir la peine de mort mettrait en danger la vie de centaines de personnes déjà condamnées à cette peine, y compris celles jugées lors de procès entachés d’irrégularités ou pour des charges politiquement motivées. Amnesty International souligne le principe fondamental selon lequel chaque individu, qu’il soit membre de l’armée nationale ou de la police, impliqué dans des groupes armés ou lié à des violences de gangs, possède un droit inaliénable à la vie.
Cette annonce s’inscrit dans un contexte où le système judiciaire congolais fait face à de nombreux défis, avec des procès qui peinent souvent à respecter les normes d’un procès équitable. Même le Président Félix Tshisekedi avait précédemment exprimé publiquement ses préoccupations par rapport au dysfonctionnement du système judiciaire de la RDC, le qualifiant de « malade ».
Le gouvernement justifie sa décision par la nécessité de lutter contre la « trahison » au sein de l’armée et de mettre un terme à la violence des gangs mortels dans plusieurs villes, y compris Kinshasa. Cette approche intervient à un moment où la RDC est confrontée à une escalade des conflits armés, avec notamment la résurgence du groupe armé Mouvement du 23 Mars (M23), soutenu par le Rwanda.
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