Dans la nuit du 14 au 15 mars, la province de Kwilu a été le théâtre d’une évasion spectaculaire. Trente-trois détenus, parmi lesquels figure une femme, ont réussi à s’évader du cachot du parquet près le tribunal de paix d’Idiofa. La société civile locale pointe du doigt les conditions de détention précaires et la détention prolongée sans jugement, en raison du manque de magistrats, comme principales causes de cette évasion.
Les faits, rapportés avec précision par le président de la société civile locale, Jean-Marie Bell’s, témoignent d’une opération audacieuse : une partie des évadés a réussi à percer le plafond tandis que d’autres ont pris la fuite par la porte centrale, laissant derrière eux une cellule désertée. Jean-Marie Bell’s a dressé un portrait sombre de la situation à l’intérieur du cachot, évoquant une promiscuité insalubre, une alimentation insuffisante, et des détenus oubliés par le système judiciaire, certains n’ayant pas été jugés depuis plusieurs années.
Cette préoccupante évasion a également suscité l’inquiétude au sujet de la sécurité à Idiofa. Alain Kamanda, un activiste des droits humains dans la région, a exprimé ses craintes quant à la possible résurgence de l’insécurité à Idiofa suite à cet incident. Il appelle les services compétents à prendre leurs responsabilités pour prévenir de telles situations à l’avenir.
L’évènement a également été marqué par la disparition du policier de garde, porté manquant avec son arme, et l’agression d’un agent de police judiciaire qui a tenté de s’interposer au cours de l’évasion. Ce dernier incident soulève des questions préoccupantes sur la sécurité et le fonctionnement du système pénitentiaire dans la région.
À noter qu’une précédente tentative d’évasion avait déjà été déjouée dans ce même cachot le 7 mars dernier, signalant des failles persistantes dans la sécurité du cachot d’Idiofa.
Congoquotidien.com, votre source fiable d’infos en RDC! Découvrez les dernières actualités, reportages