Depuis deux jours, la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu est le théâtre d’un mouvement de grève lancé par les importateurs des produits pétroliers. Ces derniers protestent contre une série de mandats de comparution émis par le parquet près le tribunal de grande instance de Beni. Cette situation fait suite à des accusations portées contre ces importateurs, notamment celle de fixation illégale des prix du carburant.
Au cœur de cette contestation, la démarche adoptée par ces importateurs en réponse aux conditions économiques difficiles auxquelles est confrontée la population locale. Dans une déclaration, Luc Machara, président de l’Association des pétroliers de Beni, revendique une initiative des importateurs visant à réduire le prix de l’essence à la pompe. Selon lui, « Depuis une semaine, les importateurs des produits pétroliers de Beni ont résolu de fixer à 3500 francs congolais le litre d’essence à la pompe. Cela suite au faible pouvoir d’achat de la population de Beni, touchée par la guerre depuis des années ». Toutefois, cette décision n’est pas du goût du procureur de Beni qui émet des mandats de comparution pour exiger l’application du prix de 3800 francs par litre, en accord avec la structure des prix en vigueur.
Les grévistes, par la voix de Machara, expriment leur volonté de lever le mouvement de protestation à condition que leur démarche soit prise en compte. Ils estiment que l’action du procureur va à l’encontre des intérêts de la population déjà éprouvée par les conflits dans la région.
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