Dans un écho retentissant à travers les salles de la Cour Internationale de Justice (CIJ) aux Pays-Bas, les délégués sud-africains ont marqué les esprits par leur condamnation ferme de la politique d’Israël dans les territoires palestiniens occupés. Au cœur de ces auditions, qui s’étendent jusqu’au 26 février, repose une question cruciale demandée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2022 : la légalité des actions d’Israël en Cisjordanie, à Gaza, et dans Jérusalem-Est annexée.
« L’apartheid est vivant », proclame Vusimuzi Madonsela, l’ambassadeur sud-africain. Selon ses mots poignants, la situation des Palestiniens, sous le joug de l’occupation israélienne, reflète une forme exacerbée de l’apartheid institutionnalisé. Cette comparaison, venant d’un pays marqué par sa propre histoire d’apartheid, est frappante. « Ce que nous voyons, entendons et ressentons jusqu’à la moelle, c’est l’inhumanité et la discrimination perpétrées par le régime israélien, une forme d’apartheid encore plus extrême que celle vécue en Afrique du Sud », affirme-t-il devant un panel de 15 juges.
L’occupation par Israël, dénoncée comme illégale par une grande partie de la communauté internationale, est mise en parallèle avec le colonialisme de peuplement et l’apartheid. Malgré ces accusations graves, Israël reste absent des audiences. Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu rejette la légitimité de ces procédures, les qualifiant de biaisées contre le droit d’Israël à se défendre contre des menaces existentielles.
Le conflit territorial remonte à la guerre de Moyen-Orient de 1967, lorsque Israël prit le contrôle de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est. La proximité de ces lieux avec des lieux saints pour plusieurs religions ajoute une couche de complexité à ce conflit qui dure depuis des décennies.
Cette lutte pour légitimité se trouve également sur le front des colonies, où environ 500 000 colons juifs résident à ce jour en Cisjordanie – territoire que les Palestiniens revendiquent pour la création de leur propre état. La position internationale, soulignée par la résolution 2334 du Conseil de Sécurité de l’ONU en 2016, condamne l’illégalité de ces établissements.
Les États-Unis, tentant de naviguer ces eaux turbulent, appellent à une considération des besoins de sécurité d’Israël tout en mettant en garde contre des avis qui pourraient plus perturber la paix qu’y contribuer. Cette posture délicate reflète la complexité d’une situation où les efforts de paix semblent perpétuellement éloignés, en particulier devant le tollé contre l’offensive militaire qualifiée d' »excessive » par l’administration Biden.
Au-delà des débats juridiques et politiques, la crise humanitaire demeure prégnante. Le Ministère de la Santé de Gaza rend compte de plus de 29 000 Palestiniens tués dans le cadre des campagnes militaires contre le Hamas. Cet effusion de sang, que l’Afrique du Sud cherche à juger au travers d’un cas de génocide contre Israël, souligne l’urgence d’une résolution.
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