Dans les ruelles sombres de la commune de Karisimbi, à Goma, une ombre funeste plane sur les visages des habitants. C’est avec une consternation grandissante que la population locale a appris l’assassinat brutal de Baraka Nzanga Wende, revendeur de crédits prépayés bien connu dans le quartier Majengo. La nuit du jeudi au vendredi 12 janvier a été le théâtre de ce drame sanglant, aux environs d’1 heure du matin, lorsque des hommes armés non identifiés ont intercepté et ôté la vie de cet homme estimé, non loin de l’endroit appelé « Kilijiwe ».

Cet incident macabre à la commune de Karisimbi s’inscrit dans un scénario répétitif, insufflant une onde de choc à travers la province du Nord-Kivu. En effet, ce meurtre s’ajoute à un précédent tout aussi troublant survenu quelques jours plus tôt. Un autre cambiste avait succombé à des violences similaires, son corps sans vie ayant été découvert dans la noirceur d’une nuit sans étoiles, entre le dimanche 8 et le lundi 9 janvier.

La cadence de ces événements tragiques s’impose comme un rythme lugubre, mettant en exergue la fragilité de la sécurité au sein de cette région déjà éreintée par les conflits incessants. L’émoi provoqué par ces crimes est palpable au-delà des frontières de la ville de Goma et interroge sur les mesures à prendre pour protéger les âmes innocentes, frappées par une violence imprévisible et meurtrière.

Les dépouilles des défunts, traitées avec tout le respect dû à leur mémoire, ont rejoint la solennité silencieuse des morgues locales. Les familles éplorées se préparent désormais à rendre un dernier hommage à leurs proches, tout en recherchant désespérément des réponses à ce cycle de terreur qui semble les prendre pour cible.

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