La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) a officialisé la fin de son implication directe dans la cité de Kamanyola, territoire de Walungu, province du Sud-Kivu. Cette décision, communiquée par Gaston Sissa wa Numbe, ministre provincial en charge des infrastructures et travaux publics, marque un tournant dans la gestion de la sécurité et du développement à l’échelle locale. D’ici le 15 février, le camp onusien devrait céder sa place à des structures congolaises, témoignant ainsi d’une volonté de pérennisation des acquis et d’une transition responsable.
Dans le cadre d’une réunion tenue avec les membres du gouvernement provincial et les acteurs de la société civile, les modalités de cette transition ont été débattues, dressant le portrait d’un avenir où l’auto-prise en charge des citoyens deviendra la nouvelle norme. Par ce geste, la Monusco semble reconnaître la montée en puissance des capacités nationales, marquée par la construction de nouveaux locaux qui accueilleront le commissariat de la Police nationale congolaise à Kamanyola, financés par l’organisation internationale.
Cette fermeture de camp s’inscrit dans une démarche plus globale de reconsidération de l’empreinte onusienne sur le sol congolais. Elle suit de près celle de la base militaire de Lubero dans le Nord-Kivu, qui, après deux décennies d’opérations, a clôturé ses activités en décembre 2023. Les évaluations conjointes de la situation sécuritaire continuent de dicter l’évolution de la présence de la Monusco dans les provinces de l’Est, face à des menaces en constante mutation et une nécessité croissante de responsabiliser les structures locales.
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