Dans un contexte régional marqué par des enjeux sécuritaires croissants, la décision du gouvernement sud-africain d’envoyer des soldats dans l’est de la République Démocratique du Congo est de plus en plus contestée. Cette démarche, présentée comme un élément de la mission régionale sous l’égide de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC), visait à soutenir l’effort du gouvernement congolais pour rétablir la paix et la sécurité dans ses régions orientales, en proie à de multiples groupes armés. Cette force régionale, connue sous l’acronyme SAMIDRC, a été déployée le 15 décembre pour faire face aux défis sécuritaires dans la province du Nord-Kivu et affronter la rébellion du M23, active depuis novembre 2021.
Le parti d’opposition principal en Afrique du Sud, l’Alliance Démocratique, a émis des réserves quant à cette opération. Par la voix de Kobus Marais, ministre fantôme de l’Agriculture, de la Réforme agraire et du Développement rural, le parti a qualifié cette décision de « téméraire », soulignant qu’elle pourrait « mettre en péril la vie de nos forces en uniforme ». Selon Marais, le dispositif militaire sud-africain, les SANDF, n’aurait ni la capacité d’entreprendre une campagne anti-insurrectionnelle efficace contre les rebelles du M23, ni l’équipement principal nécessaire pour appuyer les troupes au sol.
L’Alliance Démocratique a donc exhorté le Président Cyril Ramaphosa à « annuler immédiatement cette décision et à rappeler nos troupes ». Toutefois, le Président congolais, Félix Tshisekedi, a exclu toute possibilité de dialogue avec les rebelles du M23, qu’il désigne comme un mouvement terroriste.
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