La vie des familles Kasaïennes à Luena dans la province du Haut-Lomami est devenue une véritable épreuve. En effet, mercredi 3 janvier, la société civile de Luena a exprimé son inquiétude et son indignation face aux exactions perpétrées à l’encontre de ces communautés. Elle exhorte l’Etat à prendre des mesures adéquates pour assurer leur sécurité et permettre à chaque famille de retrouver sa maison et reprendre ses activités quotidiennes.

Ces ressortissants de la grande région du Kasaï, victimes de persécutions, sont contraints de vivre dans la gare de Luena, où ils passent leurs nuits à la belle étoile après avoir été expulsés de leurs maisons par des groupes de jeunes et des autochtones de cette commune rurale située dans le territoire de Bukama.

« Sous le ciel ouvert, les pluies quotidiennes font courir un risque sanitaire pour nos enfants et nos personnes âgées. Les maladies sont une véritable menace », s’est alarmé Johnny Nday Kalumba, le coordonnateur de la société civile de Luena.

Dans l’espoir d’un retour à une vie normale pour ces personnes déplacées, M. Kalumba insiste sur l’importance de la diversité pour le développement de la commune. « Luena ne peut pas se développer avec une seule tribu. Tous doivent contribuer à son épanouissement », a-t-il déclaré.

Il appelle donc l’Etat à intervenir pour assurer la sécurité de ces personnes et permettre à chacun de rentrer chez lui en toute quiétude. « Nous devons vivre ensemble, nous sommes tous Congolais », a-t-il insisté.

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