Le 22 décembre 2023 aura été témoin d’un nouvel épisode sanglant qui secoue la province du Nord-Kivu. Des affrontements ont éclaté ce vendredi entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les insurgés du Mouvement du 23 mars (M23) à proximité de la ville de Matanda. Le champ de bataille était choquant de proximité avec la cité minière de Rubaya, située à moins de cinq kilomètres du lieu des échanges de tirs.
L’initiative des hostilités s’est enclenchée aux environs de dix heures du matin, pour se poursuivre sans relâche jusqu’à la tombée de la nuit. Les forces gouvernementales ont déployé une artillerie lourde, entre mortiers et armement conséquent, afin de contrer la progression des éléments rebelles du M23.
A la veille de ces affrontements, le M23 avait dévoilé toute sa puissance en étendant son emprise sur la localité de Busumba, située à une dizaine de kilomètres de Matanda. Mais les ambitions du M23 ne se sont pas arrêtées à Busumba, plusieurs villages avoisinants ont également subi des attaques, forçant factions de la population locale à se lancer dans l’exode.
Il faut rappeler que le M23, soutenu par le Rwanda, a su pendant plusieurs années tenir tête au gouvernement congolais, en particulier lors de l’insurrection de 2012-2013 . La montée soudaine de l’insurrection en 2022 est due en grande partie à l’échec de l’application des accords de paix conclus en 2013.
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