Cela fait trois semaines que les localités du groupement Baswagha-Madiwe, dans le secteur de Beni-Mbau, province du Nord-Kivu, sont isolées. La principale voie de communication – un pont, s’est effondrée sous le poids des pluies abondantes. Pour les habitants désireux de rejoindre leurs champs, la traversée périlleuse de la rivière est le seul choix, malgré le risque évident pour leur sécurité.

Le président de la société civile du groupement, Justin Paluku, a interpellé les autorités, insistant sur la nécessité de construire un pont durable. Les solutions temporaires que la population a dû mettre en place ne sont ni fiables, ni durables.

« Ce pont était une artère vitale pour les habitants de Runzayi et Ngazi, leur permettant de rejoindre Visiki et Mambombo. Il était également essentiel pour les agriculteurs de Mabalako et Runzayi pour atteindre leurs terres. Son absence créé un problème d’approvisionnement en vivres mais représente aussi un frein considérable pour les vendeurs d’oignons et de poireaux qui ne peuvent plus accéder à leurs marchés. De plus, des villages comme Masangi I, Masangi II et Mambombo sont totalement coupés. Il est à peine concevable qu’un enfant de 10 ou 14 ans puisse traverser la rivière », a souligné Justin Paluku.

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